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ZSEFT- ZUNDAPP
1 janvier 2013

Quatre ans et 52.000km au guidon du KS125

Nos meilleurs voeux pour cette nouvelle année 2013 avec un remarquable témoignage accompagné de photos d'époque.

C'est Eric qui nous le transmet quelques jours après nous avoir envoyé un document rare: la documentation "Zundapp 1973" qu'il avait obtenue de l'importateur français Gottfried durant l'hiver 73/74.

Voici Eric et son KS125 en 1974.

Ce modèle dans cette version 73/74 (dite "à cadre rouge"), était la première 17ch de Zundapp.

Eric était alors agé de18 ans et avait une superbe allure dans sa combinaison de cuir noir, sans oublier le casque et les gants assortis à la couleur de la moto. Il devait y avoir foule pour occuper la place passagère....Je laisse la parole à Eric.

Eric18ans

 

Voici mon témoignage sur les 4 années que j'ai passées au guidon d’une moto que l’on ne voyait pas à tous les coins de rue : la Zundapp 125 KS.

Passionné de deux roues dès mon plus jeune âge, licence A1 en poche le 28/09/1972, j’ai fait mon apprentissage moto sur la 125 Cazenave 1954 de mon oncle, qu’il m’avait gardée et donnée pour mes 16 ans. Mais au bout d’un an, j’aspirai à une moto plus moderne et surtout plus performante.

Après la lecture et relecture des magazines moto, l’envoi de courrier aux importateurs pour recevoir les brochures, prix, listes des concessionnaires, trois motos avaient retenu mon attention, la Yamaha 125 RD la japonaise du moment, la belle Benelli 125 2C moins performante mais mon grand père connaissait le concessionnaire Ducati du coin et c’était bien pratique, et la Zundapp 125 KS.

Cette dernière m’intéressait vraiment pour ses performances et la réputation de fiabilité de la marque, mais avait un gros inconvénient, elle était bien plus chère que les autres 125. Mes économies de lycéen n’étaient pas suffisantes.

Et si je me retrouvais, le 27 mars 1974, au guidon d’une Zundapp 125 KS Sport neuve quittant Bordeaux pour rejoindre Saintes à 120 km, c’est grâce à mon père qui me donna la somme manquante pour son achat. Un très beau cadeau.

 

FactureKS125

Voici le bon de commande de cette KS125, le prix officiel était de 5.495Frs, mais ici c'est à 5.350Frs (avec le porte bagage) qu'Eric fait affaire.

 

Cette 125 KS a donc été achetée, neuve, chez Stand 33 à Bordeaux, concessionnaire BMW et Zundapp, pour la somme de 5.350 F avec un porte bagage. A partir de là, elle a été de tous mes déplacements, pour aller toutes les semaines, été comme hiver, au lycée (à coté de Poitiers, à Saintes), à la fac à Bordeaux, en balade avec les copains motards ou tout seul, au Bol d’Or au Mans, en Bretagne chez un copain, dans les Pyrénées lors de vacances en famille ou pour aller voir le Tour de France...

 

DevantSimca1100

Derrière Eric une des automobiles les plus populaires du moment, la Simca 1100.

 

En fait, tout était prétexte pour faire un tour de moto, pour rouler.Sous ses airs de moto rustique, moins moderne que ses rivales japonaises (esthétique germanique, clignotants en bout de guidon, clé de contact sur le phare, pas de graissage séparé), la Zundapp était une très bonne moto,peut être la meilleure 125 pour rouler, avec une bonne tenue de route, un freinage correct, confortable pour une 125, une bonne autonomie avec un réservoir de 14 litres et une consommation de 5l/100km, une bonne finition, et un duo réellement possible. Mais le point fort de la Zundapp, c’était le moteur qui était très performant, les 17 CV étaient vraiment là, les japonaises derrières.

La moto tenait le 120-130 km/h sans sourciller (surtout avec une couronne arrière avec deux dents de moins mise par le garage lors du changement du kit chaîne), un bon 110 de croisière sur les grandes distances pour ménager la mécanique. De plus elle était vraiment fiable, aucun problème en 52000 km rondement menés, le moteur n’a jamais été ouvert. Un vrai plus pour la tranquillité sur la route. Mais ma Zundapp a toujours été très bien entretenue, bichonnée, avec des révisions régulières, la mécanique jamais maltraitée en lui laissant le temps de chauffer, une conduite coulée, de la bonne huile 2T.

 

RouteDeFrance

 

Pour l’esthétique et le confort, je l’avais équipée (je ne me rappelle plus quand) d’un tête de fourche style BM 90S.Bien sur elle n’était pas parfaite, les pièces de rechanges étaient chères, l’éclairage juste, un bruit de 2T à l’ancienne (un jour un motard m’avait arrêté pour le bruit car il m’entendait arriver de loin –j’étais presque à fond-, il ne connaissait pas la marque, je lui ai expliqué que c’était normal avec ce moteur performant, un signe de la main et il m’a laissé repartir), et surtout pas de graissage séparé.

Si le fonctionnement par mélange n’était pas des plus pratiques, j’avais solutionné le problème du ravitaillement (qualité du mélange, absence de pompes) en transportant dans ma sacoche réservoir des doses d’huile 2T pour 10l de super, dans des boites de café bien fermées par du Scotch.

Les seuls problèmes que j’ai eu avec cette machine, ont été le changement du compte-tour sur panne (cher), le remplacement du silent-bloc tenant le pot d’échappement à l’arrière, la présence de saletés dans le réservoir qui m’ont obligé à le vidanger plusieurs fois (je n’ai jamais compris leur origine), le remplacement de l’ampoule de phare un soir sur la route de Bordeaux (heureusement cela se changeait plus facilement que sur les motos actuelles), et surtout la casse de plusieurs câbles d’embrayage si bien qu’à la fin j’avais toujours un câble et serre-câble de rechange dans la sacoche.

Pour l’anecdote, je me revois un jour de premier de l’an sur le bord d’une nationale entrain de changer mon câble d’embrayage, ou un soir d’hiver aller de Saintes à Bordeaux sans câble, ou encore dans les Pyrénées où ce satané câble m’avait lâché dans un col, heureusement pour moi après les quelques km de descente pour revenir à St-Lary, un jeune en mobylette m’avait tiré pour finir les derniers kilomètres.

 

St-Lary1975

 Une photo prise en 1975 à Saint Lary au pied des Pyrénées

Mais tout cela s’est (mal) terminé lorsqu’un matin de printemps 1978, sur la route me menant à Bordeaux, une Mercedes me coupa la route, sans trop de gravité pour moi (je me revois passant par-dessus la voiture et atterrissant dans le champ), mais ma pauvre Zundapp coincée par la Mercedes, fut obligée de finir ces jours à la casse pour 200 Fr…

Une très grosse déception.Un mois plus tard, une Yamaha 125 DTMX blanche (la première d’une longue lignée de Yamaha) la remplaça dans le garage. Un compromis qui me permettait alors d’assouvir ma passion pour le tout-terrain et de faire mes premiers enduros, mais sur la route, en aspiration derrière tout ce qui roulait plus vite que moi (et c’était facile), je regrettais toujours ma Zundapp.

CHAUVET Eric 

Actuellement, toujours motard dans l’âme, je roule sur une Honda CBF 1000 sur la route et en Yamaha 250 Tricker en tout-chemin.Voila, j’espère que ce témoignage vous intéressera. En tout cas, il m’a permis de repenser à ces belles années sur cette moto. Peut-être qu’un jour je reverrais la même, car je n’en ai jamais revu depuis.

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Commentaires du ZSEFT

Voici un sympathique témoignage qui diversifie la rubrique témoignage de notre blog.

Parcourir 52.000km en 4 ans sur une 125cc c'était très bien, cela aurait été un exploit sur une japonaise, mais sur une très rapide et fiable Zundapp c'était dans le domaine du possible.

A remarquer aussi la photo d'époque en en cuir, photo qui est la plus belle des photos d'époque que nous n'ayons jamais publiée, à égalité avec le KS50 de Bertrand. C'était il y a déjà deux ans, en janvier 2011, comme quoi janvier est propice aux témoignages.

S'il y a des propriétaires de KS125 dans le secteur de Saintes/Charentes Maritimes, ceux ci pourraient nous contacter pour permettre à Eric de revoir, presque 40 ans plus tard, la moto de ses 18 ans. 

Nous avons aussi publié une série d'extraits de presse Zundapp des années 1973 à 1977, que notre ami Eric avait collectée à l'époque.  

-> REVUE DE PRESSE KS125 1973/1977

 

 

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  • Le blog du Zundapp Sud-Est France Team, voici les petites motos Zündapp, leurs concurrentes allemandes: Kreidler, Hercules, et leurs cousines portugaises Famel et Casal... toutes des années 60 à 80, présentées par les zundappistes du Sud-Est de la France.
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