Voici un extrait de l'essai publié dans MotoRevue n°2022 d'Avril 1971
En octobre 1969, la nouvelle KS125 trône sur le stand Zündapp du Salon de Paris.
Beaucoup d'informations dans cet essai de la KS 125 / 10ch, la première 125cc produite par Zundapp à Munich, première 125cc en France, car dans le reste de l'Europe c'est le modèle KS 100 qui est commercialisé.
Zundapp affiche une puissance "officielle" de 10ch pour les 2 modèles KS 125 (518-26) et KS 100 (518-20) comme plus tard les Watercooled 175 "allemands"et 125"français" se verront attribuer la même puissance de 17ch mais les essais comparatifs entre 175 et 125 ont permis de constater que si les puissances étaient presque identiques elles se trouvaient à des régimes très différents.
Des versions 10ch / 125cc semblent avoir aussi existées dans d'autre pays, ainsi le 125cc 518-23 en Suède et le 518-24 en Suisse.
KS125 518-23 "suèdois"
Les performances trés correctes de ce KS 125 10ch, constatées par les essayeurs de MotoRevue, laissent supposer que le modèle allemand de 100cc/10ch devait être certainement un cran en dessous du 125cc, notament côté souplesse.
En effet si l'on compare les vitesses maxi sur l'anneau de vitesse de Monthléry, entre le 125Puch 12ch 100,5kmh et ce Zundapp "10ch" avec ses plus de 106kmh...on voit qu'il y a un problème, la puissance réelle de ce premier KS125 munichois devait être plus proche des 13ch que des 10ch.
Dans cet essai, il y a au début beaucoup de texte d'intéret moyen, je vous ai donc sélectionné l'essentiel à savoir le dernier chapitre dans son intégralité:
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Lorsque j'ai pris possession du 125 Zundapp chez les Ets Racing Motorcycle à Arpajon j'ai été tout de suite surpris par les dimensions réduites de cet engin. Jusqu'à présent les Allemands nous avaient habitué, en ce qui concerne les 50cc, à de véritables motos miniatures, dotées de tous les perfectionnements que l'on a coutume de rencontrer sur les grosses. Chez Zündapp le processus inverse a été suivi. Afin de standardiser la production et de conserver un seul type de cadre en alliage léger coulé, le 125cc caractéristique par ses larges ailettes radiales, est monté dans une partie cycle de 50cc Il s'en suit une machine légère, ramassée, bénéficiant d'un rapport poids/puissance extrêmement favorable. En ville le Zündapp se révèle brillant.
Le moteur maison qui l'équipe (Zündapp produit en effet ses propres moteurs) sans être d'une souplesse exemplaire à bas régime est cependant suffisamment paisible pour accepter de fonctionner sans le secours de l'embrayage. Bien servi par une boîte de vitesses à l'étagement correct il permet de déjouer tous les pièges de la circulation. En dépit de se petite taille ce 125cc se révèle adapté à un usage routier normal. Sur la route, les autres possesseurs deux-roues sont souvent étonnés de se faire doubler par ce gros cyclomoteur qui ne paye pas de mine mais qui avance bougrement vite. L'avantage du Zündapp c'est que la vitesse maxi est en fait la vitesse de croisière. Cette mécanique, saine À tous les points de vue, est capable de résister aux services les plus durs sans jamais rechigner. Avec ce 125cc on peut rouler «Vollgas» sans appréhension et sans aucune arrière pensée pour son portefeuille puisque la consommation à pleine charge ne dépasse jamais 4,7 litres aux 100 km.
Le Zündapp n'a aucune prétention sportive et pourtant il pourrait dans certains cas en remontrer à des machines se targuant d'une telle appellation. Sur routes sinueuses c'est un engin redoutable. En plus de l'étagement satisfaisant déjà souligné, la démultiplication finale, assez courte, permet de gravir des côtes importantes sur le rapport supérieur. Le freinage se montre à la hauteur dans toutes les occasions et il faut arriver sur des routes au revêtement dégradé pour que le 125cc Zündapp se trouve pris en défaut. C'est l'envers de la médaille. Prévue à l'origine pour un 50cc la partie cycle du Zündapp et plus précisément les suspensions acceptent à contre coeur ce surcroît de puissance et ne manquent pas de le traduire au pilote. Alors dans ces conditions il est sage de rendre la main si l'on veut conserver le contrôle du véhicule.
Comme cela se produit souvent à cette époque, l'autodrome de Linas-Montlhéry, siège habituel de nos essais chiffrés, offrait un aspect peu encourageant. La température était clémente, 9°C, mais un fort vent de 10 m/s chargé de crachin prenait les lignes droites en enfilade. En dépit de ces conditions peu avantageuses, il convient de le souligner, le 125 Zündapp a rempli très convenablement son contrat. En position couchée - tout est relatif -le meilleur tour a été bouclé en 1'26" 3/5e ce qui donne une moyenne de 106,5 km/h. Compte tenu d'une démultiplication judicieusement choisie la vitesse maxi en position assise n'est guère inférieure: 102,6 km/h. Cette vitesse place le 125cc Zündapp dans la très bonne moyenne des vélomoteurs de cette catégorie. A titre de comparaison nous avions obtenu, respectivement, avec le 125 Puch et la 125 Honda CBS: 100,5 km/h et 100,8 km/h.
Plus encore que la vitesse maxi les accélérations sont primordiales sur un 125cc utilitaire. Dans ce domaine le 125 Zündapp fait même preuve de brio. Les 400 mètres sont parcourus en un peu plus de 20" ce qui est tout à fait remarquable surtout Si l'on tient compte du vent qui soufflait de face à ce moment. Sur une distance plus courte: 100 m, bien servie par deux premiers rapports très courts, ce 125cc fait aussi un malheur puisqu'il ne lui faut que 7" pour la franchir. Avec de telles performances circuler en ville devient un plaisir.
Avec le Zündapp vous pouvez rouler rapidement sans courir le risque d'une consommation excessive. La consommation est inhabituelle car elle est à peu de choses près identique à 40 km/h comme à 100 km/h. Une constance digne d'éloges. Si l'on veut bien admettre que Zündapp a construit cette 125cc pour répondre aux besoins d'une très large clientèle qui ne se satisfait pas d'un 50cc, son but a été atteint. Par contre cette machine a peu de chances de satisfaire un sportif convaincu, non plus qu'un amateur de grand tourisme. En revanche comme véhicule secondaire, ou bien comme moyen de transport de tous les jours, destiné à Monsieur tout le monde c'est une réussite.
Sa simplicité, sa robustesse, sa facilité d'entretien, sa légèreté, sa maniabilité et ses performances enfin sont autant de facteurs favorables qui font bien vite oublier de légères insuffisances. Le prix lui-même qui est, et demeure, un argument de premier ordre, 3.116 F T.T.C., met cette 125cc à la portée de tous.
Ch. Bourgeois (Extrait de MotoRevue N°2022 du 3 avril 1971)
Pour voir Patrice sur son KS 125 10ch noir plein gaz.
Pour voir l'essai MotoRevue du KS125 17ch.
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au lieu de t'étonner des seulement 10cv, c'est plutôt les 12cv du Puch, voire plus tard les 14cv d'une DTMX, XLS, etc... pour à peine dépasser 100km/h en position couchée. Alors que 7cv à la roue suffisent pour cette petite performance.
Soit moins de 8 vrais cv au moteur.
Et encore bravo pour le travail !